Où est la conscience mondiale ? [1]
Depuis deux ans, après les élections démocratiques qui ont amené le
Hamas aux affaires en Palestine, la bande de Gaza, territoire minuscule,
misérable et surpeuplé où vivent - survivent - 1,5 millions de
Palestiniens, subit un blocus criminel de la part d’Israël, avec la
complicité de la France, de l’UE et des Etats-Unis
Décrétée « entité hostile » en septembre 2007 par les autorités israéliennes, une notion qui n’existe pas en droit international, la bande de Gaza subit depuis lors « une guerre sans limites et sans merci [2] ». Mais l’Etat israélien, puissance occupante, se moque bien du droit international, et la "communauté internationale" se contente de déclarations creuses sans jamais envisager la moindre sanction.
Au prétexte de tirs de roquettes artisanales sur le sud d’Israël,
l’armée israélienne procède à des attaques extrêmement meurtrières
contre la bande de Gaza où de très nombreux civils — dont de nombreux
enfants — trouvent quotidiennement la mort (140 personnes ont ainsi été assassinées en une semaine début mars).
Mais pas plus le blocus que les attaques meurtrières n’ont pu à venir à
bout de l’esprit de résistance des Gazaouis.
La guerre israélienne contre le peuple palestinien, particulièrement
meurtrière dans la bande de Gaza, doit cesser.
La France et l’UE doivent accepter les règles de la démocratie, avoir un
dialogue avec tous les représentants du peuple palestinien y compris le
Hamas.
L’Etat israélien qui refuse de se soumettre au droit international doit
être condamné et sanctionné.
Aussi nous demandons instamment au gouvernement français :
– d’agir pour mettre un terme au siège de Gaza et pour assurer la
réouverture de tous les points de passage entre la bande de Gaza et
l’extérieur et de rétablir la continuité territoriale avec la
Cisjordanie, dont Jérusalem-Est,
– qu’il sanctionne l’Etat israélien notamment par la suspension des
accords passés dans les domaines scientifiques, technologiques,
militaires et sécuritaires,
– qu’il fasse pression au sein de l’Union européenne pour obtenir la
suspension de l’accord d’association Union européenne/ Israël jusqu’à ce
que l’Etat israélien se conforme au droit international.